LE BAROMÈTRE DE L’EDUCATION APPRENTIS D’AUTEUIL EN OCCITANIE

En Occitanie, plus de 600 personnes de 16 ans et plus, représentatives de la population régionale, ont été interrogées sur leur perception de l’avenir de la jeunesse, ses difficultés et le rôle de l’entourage.

Pour cette première édition du baromètre de l’éducation, un focus a été réalisé sur les conséquences de la crise sanitaire en matière d’éducation.

UN MONDE PEU ACCUEILLANT POUR LA NOUVELLE GÉNÉRATION ?

Le monde qui attend les jeunes aujourd’hui est jugé complexe et hostile. Sur la majorité des aspects de la vie quotidienne évalués dans l’étude, il apparait plus difficile à affronter que celui connu par la génération de leurs parents au même âge.

C’est surtout l’entrée sur le marché du travail (80%), et dans une moindre mesure la possibilité de trouver un stage, un apprentissage (64%), qui arrive en tête des situations les plus difficiles pour les jeunes d’aujourd’hui.

Extrait de l’infographie du baromètre de l’éducation en Occitanie.

LA CRISE DU COVID-19

Concrètement, les situations jugées les plus difficiles pour les jeunes d’aujourd’hui sont majoritairement liées à leur autonomie en tant que jeune adulte, leur indépendance vis-à-vis du foyer familial. Ainsi, réussir à se loger se situe dans le podium des difficultés les plus prégnantes pour les jeunes actuellement (89% partagent cet avis).

Extrait de l’infographie du baromètre de l’éducation en Occitanie.

La conjoncture actuelle d’épidémie de Covid-19 apparait comme une injustice supplémentaire défavorisant les jeunes pour leurs débuts professionnels : pour 90% des personnes interrogées la crise a un impact important sur l’accès des jeunes à l’emploi.

QUELS ACTEURS POUR FAVORISER L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES ?

Face à l’enjeu majeur de l’emploi, domaine dépendant fortement de la situation socioéconomique du pays, les attentes des occitans à l’égard de l’État sont élevées. Pour les jeunes, l’État est ainsi le premier acteur ayant un rôle à jouer pour aider leur génération face aux difficultés liées à l’emploi (59%). Dans cette même logique, les acteurs de l’emploi comme Pôle emploi sont également attendus par 39% des jeunes, loin devant l’école (28%).

Extrait de l’infographie du baromètre de l’éducation en Occitanie.
Extrait de l’infographie du baromètre de l’éducation en Occitanie.

Le rôle de l’École est ainsi mis en cause, tout particulièrement sa capacité à préparer les jeunes au monde professionnel. Ne valorisant pas suffisamment les filières de formation professionnelle et d’apprentissage (61%). Pour les occitans, c’est la possibilité de découvrir le monde du travail pendant la scolarité (50%).

LA FAMILLE, PREMIER REMPART AUX DIFFICULTÉS DES JEUNES

Pour les occitans la famille est le premier rempart aux difficultés des jeunes. Ainsi pour 98% d’entre eux, la famille un rôle important à jouer dans l’éducation d’un jeune.
Cette aide passe notamment par la mission plus large qu’est l’éducation – à distinguer de l’instruction – des jeunes.

Extrait de l’infographie du baromètre de l’éducation.

L’équilibre affectif de l’enfant au sein de sa famille est ainsi perçu comme un préalable pour qu’il puisse se concentrer sur ses apprentissages à l’école pour 59% des personnes interrogées.

UN SYSTEME EDUCATIF QUI PEINE A GOMMER LES INEGALITES SOCIALES

Le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants est jugé plus que jamais indispensable alors que l’échec scolaire est perçu comme ne cessant d’augmenter. Car si dans les faits, le décrochage scolaire tendrait à diminuer*, 63% des occitans ont le sentiment que ce phénomène a pris de l’ampleur au cours des dernières années.

Extrait de l’infographie du baromètre de l’éducation.

LES DISPOSITIFS D’APPRENTIS D’AUTEUIL EN OCCITANIE

Sur le terrain,  Apprentis d’Auteuil en Occitanie et dans le Sud-Ouest propose différents dispositifs qui visent à lutter
contre le décrochage scolaire dès le plus jeune âge.

Par exemple à Toulouse, l’Atelier Relais Osée   accueille tout au long de l’année, des collégiens des établissements publics et privés en rupture scolaire, démotivés ou parfois même déscolarisés, pour des modules de remobilisation scolaire de de 3 à 4 semaines.

Egalement, les deux collèges de la réussite Sainte-Claire à Dieupentale (82) etSaint-Jean à Saint-Sulpice (81) ont la volonté d’offrir à chaque jeune les meilleures chances de réussir sa scolarité. Les élèves sont accompagnés vers un projet d’orientation qui correspond à leurs aspirations et les encourage chaque jour dans cette voie.